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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 08:00
Voici un petit texte pour tenter de résumer l'état d'esprit de la petite équipe qui a ouvert et géré ce forum... 

A noter tout de suite le lien pour le système d'infos en construction:http://actionantifasciste.fr/

Le forum de l'action antifasciste a ouvert le 30 août 2008, soit il y a un peu plus d'un an et demi. Il est né comme l'idée d'une sorte de petit plus à côté d'initiatives parallèles visant à comprendre le fascisme et à lutter contre lui sur de bonnes bases.

Le choix du nom « Action Antifasciste » n'était évidemment pas choisi au hasard: il faisait référence aux antifascistes autonomes en Allemagne et à l'Action Antifasciste comme projet de « l'antifa autonome [M] », terme repris à la structure ayant existé dans ce pays dans les années 1930.

Nous voulions absolument contribuer à la prise de conscience comme quoi le fascisme s'avançait, à un moment où cette menace n'était pas du tout prise au sérieuse. 

Et nous proposions donc la conception de groupes antifascistes autonomes, s'unissant à la base pour combattre le fascisme. Ce qui était en fait déjà le principe du Front Populaire en 1936, qui est né comme union à la base de toutes les associations et structures socialistes et communistes.

Ce projet est toujours le nôtre, mais la situation a changé. Aujourd'hui, il est bien visible que les groupes d'extrême-droite sont très actifs. Des groupes antifascistes se forment de-ci de-là. Selon nous, c'est une très bonne chose.

Ce qui nous amène à fermer le forum de l'Action Antifasciste, afin de prendre notre autonomie. Nous n'avons en effet pas de souci à ce que de multiples initiatives se confrontent, se critiquent, toujours dans le souci de trouver les meilleures formes pour vaincre le fascisme.

Voilà pourquoi nous fermons ce forum et à l'inverse ouvrons un "journal collectif de groupes antifascistes autonomes" sur ce même site (Actionantifasciste.fr,), comme reflet de notre propre réseau, formé de groupes affinitaires s'étant regroupés dans une plateforme que nous mettrons bientôt en ligne.

Cela sera notre réseau, comme il existe et il existera d'autres groupes et réseaux antifas, reprenant (ou pas) le nom et le principe de l'Action Antifasciste.

Nous ferons également en sorte que le forum reste en ligne ailleurs pendant quelques temps afin de pouvoir consulter les points de vue qui y ont été mis en avant, et qui nous le pensons a contribué à la cause antifasciste.

Ce n'est qu'un début... l'avenir nous appartient!
Fonde un groupe antifasciste autonome !
Pour l'offensive de la culture métisse et populaire!
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 06:00

Dans leur tentative pour imprégner la culture, les fascistes adoptent de multiples tactiques. Parmi ces tactiques, il en est une qui est commune à tous les groupes du mouvement : brouiller les cartes.

Ainsi, dans leurs discours comme dans leurs textes, les fascistes ont décrété la fin des idéologies : prétendant être « modernes », ils ont décidé la fin de la politique : il ne faudrait plus ni droite, ni gauche.




Parmi les arguments développés à l'appui de leur théorie, il est courant d'entendre, un peu comme un slogan : « en finir avec les mots en -isme »! Selon des arguments fumeux et historiquement faux, les fascistes prétendent que le communisme, le fascisme, le capitalisme, le nazisme auraient deux points communs : ils représentent un danger pour l'humanité, et ils se terminent en « isme ».


« isme », le suffixe qui tue, en quelque sorte...


En linguistique, un suffixe est un affixe, du latin ad-fixus : « (qui est) fixé contre ». Affixe qui est placé après une racine pour former un nouveau mot. Les suffixes ont donc une utilité : donner un sens nouveau à la racine employée.


Le suffixe « isme » a une fonction précise, il détermine l'engagement dans un courant de pensée. Par exemple, le « réalisme », en littérature, marque la volonté des auteurEUSES qui se revendiquent comme telLES, de décrire le réel (contre le romantisme notamment).


Les mots en « isme » marquent un engagement pour des idées, ils marquent un choix. L'antifascisme est un choix idéologique.


A l'opposé, on trouve le suffixe « aire ». Le suffixe « aire » marque l'appartenance à une action. Ainsi, le « disquaire » est celui qui vend des disques. Les identitaires, dans leur volonté de cacher qu'ils sont fascistes, qu'ils sont ethno-différentialistes, se présentent avant tout par leur sentiment d'appartenance : les groupes identitaires prétendent regrouper ceux qui appartiennent à une identité supposée.

 



Les Ch'tis avec Lénine sont antifascistes. Nous sommes antifascistes, au sens où nous nous engageons, nous faisons un choix conscient : celui de lutter contre le fascisme. Notre appartenance au groupe est affinitaire, mais notre appartenance au groupe est aussi guidé par un but, il n'est pas une fin en soi. L'antifascisme n'est pas un état, une posture, mais un outil révolutionnaire.


Rejoins l'Action Antifasciste, pour l'offensive métisse et populaire !

Crée ton groupe autonome !

 

Ne vous reposez pas sur nous, travaillez vous-même !

V. LENINE

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 06:00

Un article paru dans Nord-éclair cette semaine fait état d'une augmentation des faits constatés de violences faites aux femmes dans le Bassin Minier. Entre 2008 et 2009, de plus en plus de femmes ont osé agir contre la violence qu'elles subissent de la part de leur mari ou concubin. Plus de femmes ont déposé plainte.

 

A Avion, les neuf premiers mois de 2008 ont vu 109 faits de violence conjugale déclarés et 115 en 2009. A Lens, le commissariat de police a enregistré 334 plaintes en 2009, pour 314 en 2008. Le journaliste rapporte que, selon les services de police, l'amélioration de l'accueil des victimes les « incite à franchir les portes d'un commissariat pour déposer plainte ».

 

Ce serait donc le fameux sens de l'accueil policier qui permettrait aux femmes de sortir de l'horreur des violences quotidiennes ? Non, cet argument ne tient pas !

En effet, si une femme violentée ne peut que se réjouir d'être entendue par un psy plutôt que par un CRS, il faut quand même qu'elle ait déjà eu à subir les violences, et déjà voulu porter plainte, pour connaître « l'accueil amélioré ». Et quand bien même ce serait son premier dépôt de plainte, si elle va chez les flics, ce n'est pas pour l'accueil, c'est pour obtenir justice !

 

Des centaines de femmes reprennent possession de leur corps chaque année, elles s'affrontent à la toute puissance de celui qui les humilie, les maltraite, les bat. Leur dignité, leur fierté les poussent à réclamer justice.

 

Malheureusement, la seule solution qui leur est offerte est de saisir la justice bourgeoise, l'Etat bourgeois. La condamnation du mari ou du concubin ne change rien au fait que les violences ont eu lieu, et même si une femme a su se mettre en sécurité, le patriarcat n'est pas condamné.

 

 

Les victimes qui portent plainte s'en remettent aux gros bras de l'Etat, elles sont alors privées de leur volonté de justice, qui prend des voies quelles n'ont pas choisi, et aboutit à une sanction qui ne les satisfait souvent pas.

 

L'Action Antifasciste Artois encourage les femmes à s'organiser de manière autonome, pour leur propre défense, et pour l'offensive contre la racine du problème : le patriarcat. Femmes : organisons l'autodéfense !

 

  L'expérience de tous les mouvements libérateurs atteste que le succès d'une révolution dépend du degré de participation des femmes.

V. LENINE

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 06:00
L'avortement, pour toute femme reste malheureusement, aujourd'hui, quelque chose de honteux.
Lorsque le choix de se faire avorter est présent, il est encore difficile d'en parler, par peur du regard, du jugement, dans cette société paternaliste.
Le choix de ne pas avoir d'enfant est ecore mal vu.
Encore plus, lorsque nous tombons enceinte, et que nous ne voulons pas devenir mère.
 
Les remarques pleuvent :
- tu ne connais pas la contraception?
- et le préservatif?
- mais maintenant que tu l'as? c'est peut être que tu dois l'avoir, que c'est le moment !

Les préservatifs qui craquent ne sont pas des oeuvres de Dieu !
Les grossesses non voulues ne sont pas des conséquences de pauvres écervelées !
Les femmes ne veulent pas toujours être mère !
Le droit de ne pas avoir d'enfant est un droit que nos soeurs ont su défendre et que nous voulons continuer à défendre!

Pélénop est pour que les femmes aient le choix, le choix d'être ou de ne pas être enceinte !


Quand on veut se renseigner sur l'avortement, aujourd'hui le mode le plus facile et anonyme reste internet.

La première des choses  anomymes alors est de taper "avortement" sur Google.

On y trouve rapidement différents liens :
- en premier lieu : la manif contre l'avortement
- le planning familial
- la définition wikipédia sur l'avortement
- des manifs anti-avortements
- 2 forums "médicaux" sur l'avortement
- un site anti IVG sous un nom compromettant.

Sur les sites anti-IVG déguisés, les pages d'accueil floues véhiculent des arguments non scientifiques pro-life :
- les vaccins contre la grippe A sont fabriqués avec des foetus d'enfants
- les chinois mangent des foetus en soupe
- Les femmes ayant eu recours à un avortement sont des sujets dont les risques de cancer du sein sont les plus touchées.
Tous ces exemples idiots sont, bien entendu, appuyés par des photos (trafiquées) plus horribles les unes que les autres.

Nous ne devons pas nous laisser bernées par ces visuels terrifiants crées dans le but d'atteindre notre sensibilité.
Une femme qui a recours à un avortement ne le fait jamais avec plaisir, ni même sans y penser !


Nous avons le choix d'avoir un enfant ou de ne pas en avoir, ceci n'est pas le fruit de Dieu !

Cet acte fait parti de NOTRE volonté.

Le seul site qui puisse nous aider est celui du planning familial !

Ne nous laissons pas intimider par les manifestations des pro life catholiques extrémistes !
Ne nous laissons pas berner par les sites et les forums !
Pélénop veut que les femmes puissent un jour parler librement de leur choix sans avoir peur des autres, du regard des autres, du jugement des autres.
Nous devons tou-te-s, nous unir, afin d'aider nos soeurs à avoir confiance en elle,  de les conseiller, de les aider dans leurs choix !
Pélénop soutient nos soeurs espagnoles de lutte pour le choix à l'avortement !
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 06:00
Skyblog est devenu un réseau populaire chez les jeunes. Depuis un certain nombre d'années, son expansion est croissante. Bien avant Facebook, ce réseau social est très populaire chez les adolescents. A cet âge, il est important de se retrouver affilier à un groupe, de se faire des amis, même virtuels. Etre populaire, être reconnu et apprécié par des gens dans la période de sa vie où l'on se sent à fleur de peau, enragé, décontenancé par ce qu'on sent devenir est très important.
Alors on crée un blog, une vitrine de ce que l'on est,mais aussi de ce que l'on veut être, paraître.On s'invente alors une personnalité (souvent chez les garçons) et pour la majorité des filles on se montre, on s'ouvre comme un journal intime, sans méfiance
.
Skyblog applique une logique de surenchère, de performance.

En effet, lorsqu'on ouvre un blog, personne ne nous connaît, il faut faire sa publicité.
Il faut alors aller voir d'autres blogs soit sur le sujet qui nous intéresse, soit par des photos qui nous attirent.
Dès qu'on visite un site, il faut regarder le profil des autres pour montrer son passage et inciter les autres à venir visiter le sien. Le mieux, pour s'assurer une renommée rapide est de laisser des commentaires et des notes. Plus on a des notes élevées et plus on de chance d'être le blog phare de la page d'accueil de Skyblog. La publicité suprême !

Voilà le système mit en marche !

Les bloggueur-seu-s usent de différents procédés pour avoir de plus en plus de note +5 ! Ainsi beaucoup de garçons demandent aux filles de se prendre en photo avec leur nom de blog inscrit sur le corps en échange de la note la plus haute. Des jeunes filles se photographient alors, à demi-nue, visage apparent, pour avoir en retour un espoir de se voir en première page de Skyblog et ressentir un semblant de reconnaissance.

Ce système de récompense est propre au système capitaliste !

Montrer son corps pour avoir une récompense est déjà une forme de protitution. Les jeunes filles sont des victimes du patriarcat !
Les jeunes filles deviennent alors une marchandise pour ces jeunes hommes (plus de photos de filles dénudées leur apportent une notoriété chez les "amis" sphériques !).
Les jeunes femmes sont utilisées, on profite d'elles, le respect n'est pas de mise !

La reconnaissance arrive, non pas par notre apparence, mais par notre personnalité !
Soyons consciente du patriarcat qui nous opprime, émancipons-nous !
Le capitalisme crée le patriarcat qui lui même crée la prostitution !
Ne soyons plus en position de victimes, prenons notre vie en main !

Croyons en nous mêmes ! Nous sommes fortes, restons le !
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 06:00
Il y a 4 ans, le 27 octobre 2005, Zied Benna et Bouna Traoré étaient assassinés par la Police Nationale. Deux de plus,... deux fils du Peuple arrachés à la vie par les forces de répression de l'Etat.

L'article émouvant de la journaliste Ariane Chemin [ici], parue dans l'édition du 8 décembre 2005 du journal Le Monde et publié sur de nombreux blogs crées en hommage à Bouna et Zied, nous rappelle à quel point cette histoire est tragique.

Mais cela nous rappelle aussi à quel point cet évènement n'est pas... hors du commun.

Ce n'est pas une "bavure", ni un malheureux "concours de circonstance", qui est la cause de la mort de nos deux frères.

C'est la pratique quotidienne de la police, et de la Brigade Anti-criminalité en particulier, dans nos quartier qui a coûté la vie à Bouna et Zied.

La police de l'Etat capitaliste est une armée d'occupation dans nos quartiers. Elle n'est pas au service du Peuple, elle existe contre le Peuple.

Il n'y que les petit-bourgeois bien pensant ou les journa-flic soumis à l'Etat pour croire qu'on aurait aucune raison de fuir un contrôle de police si l'on a rien à se reprocher.

Si les révolutionnaires pensent, comme le disait Mao Zedong,
que l' "on a toujours raison de se révolter",
les keufs, eux, pensent qu'ils ont toujours quelque chose à nous reprocher.

Pour nous, l'Etat ne s'exprime que par la haine, le mépris et l'humiliation. Que cela soit à l'école, à l'usine, à la TV,... ou dans la rue, après un foot entre potes.

Ce soir du 27 octobre 2005, lorsqu'ils ont découvert que la police avait provoqué la mort de Bouna et Zied, les jeunes de Clichy-sous-Bois ont exprimés leur juste colère.
Cette rage est l'expression du besoin de justice populaire. Elle a été renssentie et comprise par la jeunesse populaire de France.

Quelques jours plus tard, "l'explosion de toutes les cités" tant attendus par les générations précédente, donnait naissance à la grande révolte de novembre 2005.

Nous ne l'avons pas choisi mais c'est la guerre. C'est une guerre quotidienne contre le Peuple que mène l'Etat.

Les crimes de la police ne sont qu'une des expressions les plus cruelles de cet affrontement.

Et quand des prolétaires ne trouvent plus d'autre issue que le suicide pour ne plus subir l'enfer du travail, c'est de la même guerre qu'il s'agit.

De la même façon, la pseudo-justice des capitalistes a prononcé hier un non-lieu sur la responsabilité des policiers dont la collision entre leur voiture et une mini-moto, qui avait coûté la vie à Mohsin Sehhouli et Laramy Samoura, le 24 novembre 2007, à Villiers-le-Bel.

Dans cette histoire, les médias se sont empressés de reprendre en coeur la version des faits dictée par l'Etat, qui n'affirmait qu'une seule chose : "tout est de la fautes des deux jeunes !"

La pseudo-justice des capitalistes n'a que faire des faits. Mais les faits sont tétus.

Un riverain ayant filmé la scène avait remis une vidéo à Yacine Belattar qui animait à l'époque un Talk Show populaire sur Génération (une radio rap en région parisienne).

Cette vidéo discréditait totalement le rapport de l'IGPN.
 Cela mettait en lumière les mensonges de l'Etat qui avait peur que le Peuple tout entier se solidarise des jeunes révoltés qui exprimaient leur juste colère le soir et le lendemain de l'accident.

Le Peuple a soif de vérité et nous lutterons pour que triomphe la Justice Populaire !

Tout comme la vérité doit être faite sur les circonstances de la mort de Mohamed El Matari dont la moto a percuté un arbre alors qu'il était poursuivis par la police dimanche dernier à Frejus.

Les Red Lions expriment leur solidarité et leur soutien à sa famille et à ses proches.

Les Red Lions soutiennent inconditionnellement la juste révolte du Peuple qui s'est exprimée pour la deuxième nuit consécutive hier soir à Frejus.

Vous pouvez arrachez une fleur mais
 vous n'arreterrez pas la marche du Printemps !

Redlions 94
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 06:00
[L'Action Antifasciste retransmet ce programme à titre informatif, l'ARPPI n'étant pas liée à l'AA.]

À Paris et partout en France,
organisé par l'Arppi (une association de proches de détenu-e-s)
site: arppi.info
contact: arppi@live.fr

Programme sur Paris:

SAMEDI 07/11

au CICP 21, rue Voltaire, 75011 Paris RER A Nation ou M° ligne 9 rue des Boulets

11-14H : accueil, films et petite restauration.
14-17H : ateliers : familles (parloires, éloignements géographiques, etc.) , EPM (éducation et criminalisation des mineurs), conditions de détentions (isolement, longues peines, etc.) et questions juridiques (rôle des avocats, etc.)

17-19H :Bilan des ateliers et débat sur la lutte contre le système carcéral.

19H30 : Repas chaud et Concerts avec :

la K-Bine (Rap), Angry cats (Rockabily festif), Blackara (rap), Twin Twin (Slam et plus).

DIMANCHE 08/11

au CICP
11H : AG pour évoquer les suites de la mobilisation. petite restauration

14H : MANIFESTATION vers la prison de la Santé
Départ: Bastille (Attention! le rdv Place St Michel a été annulé, c'est bien à Bastille que débute la manif!)
+ concerts avec : La Fraction, Parrabelum, la Scred Connection et Casey (à confirmer).

Liens:: http://arppi.info



Fraternite a perpete!
Avec Christophe, Omar, Sylvie, Nadia et tous les autres!
====
Pour contacter l’Arppi (Association pour le Respect des Proches de Personnes Incarcérees) : Mail : arppi@live.fr  Tel. : 06 68 84 47 31 On est aussi sur Facebook et sur Myspace
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 06:00

Auschwitz & Stalingrad

Hapoel s’est fondé sur un constat simple : notre époque est celle de la crise générale du capitalisme.

Ainsi la crise capitaliste fait rage, ceux qui ont un travail souffrent, ceux qui n’en ont pas survivent difficilement, les femmes subissent une violence quotidienne, le racisme se répand et se revendique, les animaux sont exterminés et la planète est saccagée, la guerre règne sans discontinuer depuis 1945.

Ainsi l’antisémitisme s’affirme de manière de plus en plus décomplexée avec un caractère de plus en plus génocidaire : le capitalisme pourrit sur pied, la petite-bourgeoisie s’effondre, l’antisémitisme explose.

Et que voit-on ? Quelles sont les voies proposées à la minorité nationale juive ?

Les sionistes poussent au repli raciste et veulent imposer la fuite vers un ailleurs fantasmé. Les religieux croient se préserver de la politique et écartent les femmes. Les institutions juives enseignent la soumission à la bourgeoisie française et prônent la confiance en son État. Quant aux intellectuels juifs « de gauche », ils nient jusqu’à l’existence de l’antisémitisme.

Bref : l’arbre préfère le calme.

L’arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler !

Car la crise du capitalisme, et ce qu’elle charrie comme barbaries, constituent une tendance inéluctable. Et plus le capitalisme s’enfonce dans sa crise, plus il est féroce dans sa quête de profit : c’est la marche au fascisme et à la guerre impérialiste.

Il est donc temps d’assimiler l’enseignement de Mao Zedong : « Ou bien la révolution conjurera la guerre, ou bien c’est la guerre qui déclenchera la révolution. »

Sauf que pour les juifs, pour les juives, pour les minorités nationales, pas besoin de dessin pour comprendre ce que signifierait la guerre impérialiste…

Reste donc la révolution, reste donc le drapeau rouge.

L’alternative pour la minorité juive se pose ainsi en ces termes : socialisme ou barbarie.

Stalingrad ou Auschwitz.

Et l’existence même d’Hapoel relève d’une course contre la montre, car chaque jour qui passe sous le capitalisme est un jour qui nous rapproche d’Auschwitz.

Certains se moquent, demandent où sont aujourd’hui les parades nazies.

C’est là qu’on voit qui est né avec Auschwitz et Stalingrad gravés dans les tripes, et qui a vendu sa rage de vivre aux dominants et aux racistes.

Car quand la bourgeoisie basculera entièrement derrière la dictature des monopoles, quand la marche au fascisme et à la guerre s’accélerera, il sera déjà trop tard pour construire le rempart antifasciste des masses.

Et il sera déjà trop tard pour nos familles…

En ce sens, Hapoel est peut-être une proposition encore trop en avance, afin d’espérer conjurer Auschwitz. En avance oui, mais pas éternellement…

Voilà pourquoi Hapoel affirme comme unique perspective pour les masses populaires juives : s’organiser pour vaincre, vaincre pour vivre !

Juif ! Juive ! Rejoins l’Action Antifasciste !
Car si ce n’est toi, qui ? Si ce n’est maintenant, quand ?
Et si ce n’est Stalingrad, quoi ?

HaPoel HaAntifashisti, octobre 2009.

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 06:00

Présentation.

Ce blog est rédigé par des antifascistes du "Bassin minier" du Pas de Calais. Nous aspirons à la révolution sociale. Nous portons en nous les cicatrices de notre génération, qui connait la crise économique et les trahisons politiques. Nous sommes des hommes et des femmes de notre époque, nous portons les valeurs de notre région, métissée et populaire.

Au quotidien, on sent, en vivant ici, la forte "tradition ouvrière", la culture du travail : le sens de l'effort qui veut que plus ton travail est rude, plus tu es valeureux, mais aussi la solidarité, une certaine conscience de classe, et la dignité.

Pourtant nos conditions de vie sont mauvaises, nous ne sommes pas respectés, ceux qui ont un travail souffrent, ceux qui n'en n'ont pas survivent difficilement. La machine tourne contre nous.

Le métissage est une réalité quasi historique. Personne n'est "enraciné" dans le bassin minier et toutes les familles comptent des mariages "mixtes" comme disent les sociologues... Le peuplement de la région est le fruit de flux successifs de migrants.

Pourtant le racisme est de plus en plus important, de plus en plus violent. Mais c'est bien ceux qui nous empêchent de vivre qui nous poussent à "retourner à nos racines", à haïr les "autres" : "ché bicots, ché nég', ché polaks". C'est bien les riches qui profitent de notre division et nous poussent à nous opposer.

"C'était mieux avant" selon les anciens...
Le manque de perspectives est généralisé, mais pour l'Action Antifasciste Artois, pas de nostalgie ! Il faut que nous connaissions notre passé, que nous mettions en avant notre culture, nous meritons une vie de luxe, car toutes les richesses produites sont le fruit de notre travail !

Notre riposte doit être organisée pour que notre offensive soit victorieuse !

Rejoins l'Action Antifasciste Artois !
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 07:00

L'exploitation des animaux, une tradition des mines.

Les violences faites aux animaux sont une tradition dans le bassin minier. Elles ont en commun, quelque soit l'espèce des animaux violentés, d'être liées à l'argent, aux gains que peut générer la naissance, l'exploitation, et la mort de l'animal.

1. L'animal-machine, le cheval de fond.

L'extraction du charbon nécessitait qu'une fois décroché de la terre, le minerai  oit  remonté à la surface. Très tôt dans l'hitoire du "bassin minier", le cheval, déjà largement utilisé aux champs, s'est imposé au fond pour sa puissance.

Ainsi, le "barritel" constitue la première machine d'extraction de charbon : le cheval est le moteur de cette machine. Condamné toute sa vie à tourner en rond autour d'un axe pour actionner les poulies qui permettaient de remonter les ascenceurs chargés de travailleurs, ou les berlines remplies de minerai, on peut imaginer la souffrance de cet animal travaillant loin de son milieu naturel, dans la chaleur et l'obscurité.

Au début du 20ème siècle, il n'était pas facile de descendre les chevaux au fond des mines, les cages d'ascenceur de l'époque, aux dimensions trop étroites, ne permettaient pas le transport des chevaux. Une fois administrés de puissants calmants, on sanglait l'animal avec de solides liens, les pattes attachées ensemble, on lui couvrait les yeux d'un bandage opaque, avant de l'accrocher sous le plancher de la cage pour le descendre jusquà l'étage où il était affecté. A la fin des années 1940, les compagnies minières introduisent les berlines de 3000 litres qui nécessitent l'élargissement et le réhaussement des cages, ce n'est qu'alors que les conditions de descente des chevaux s'améliorent.

Des écuries spécifiques étaient aménagées, avec des boxs individuels. Un ouvrier est affecté à l'entretien de ces animaux, "le méneux d'quévaux" (conducteur de chevaux), en plus de le guider dans son travail de force.

Au début du 20ème siècle, les 7 mines de Bruay-en-Artois emloyaient 150 chevaux au fond et une trentaine "au jour". Au cours du siècle, les techniques modernes, et notamment, les machines automobiles se généralisent. Néanmoins, le cheval reste un travailleur de fond, il est utilisé dans les galeries pour la manutention des cintres d'étayage (poutres), là où le passage des locotracteurs était risqué, essentiellement en raison de présence de grisou (gaz explosif).

Après une dizaine d'années au fond, ceux de ces chevaux qui ne sont pas mort, d'épuisement ou d'accident sont envoyés à l'abattoir, souvent proche de la mine, pour y être tués, et vendus pour leur viande. Certains d'entre eux, devenus poussifs avant l'âge, sont vendus aux agricultueurs des communes voisines. Habitués à tracter de fortes charges, ils sont utilisés aux travaux de labours ou au tractage des charettes jusqu'à la fin de leur vie.

Le dernier cheval de fond est remonté en 1970, il est mort de vieillesse dans une ferme à Tilloy-les-Hermaville, après moins d'un an de retraite.

Les chevaux appartenaient et étaient exploités pour le profit des compagnies minières, ils partageaient donc le quotidien, et le destin, des travailleurs du fond. Les mineurs avaient un très grand respect pour ces animaux, comme en témoigne les vers du poète-mineur Henri Raimbaut :

"Il est noir, brave cheval
En galére au pied de la taille
Tirant les rames de charbon
Ca fait dix ans qu'il est au fond

La poussière, plein de sueur
Obscurité et la chaleur
Une existence pleine de peines
A charrier l'charbon de la veine

Dans tes yeux, une clarté
La lampe du "meneu d'bidet"
Une douceur du compagnon
Te v'là reparti pour les fronts

Quand il tire la rame
Et qui compte de tête
Une berline de plus
Le voila qui s'arrête

Pauvre cheval dans la misère
Pour le mineur tu es un frère

Parfois tu fermes les yeux
Tu dois songer aux jours heureux
Où tu étais dans la prairie
Au grand soleil, un paradis

Nous te savons condamné
Pourtant tu ne l'as pas mérité"



2. L'animal-évasion : le pigeon voyageur.

L'élevage, comme les compétition de pigeon voyageurs étaient l'un des loisirs les plus populaires dans les mines, et, au delà, dans tout le Nord Pas-de-Calais. Au début des années 1980, la région compte 23000 "coulonneux". Dans son livre "Gueules noires", Frédéric Denhez poétise : "Le pigeon était une promesse d'évasion spirituelle pour les mineurs (...) sortant de l'oscur monde souterrain, le mineur se progetait dans cet être blanc qui s'échappait à son gré..."

La réalité est que ce "sport" était largement encouragé par les compagnies minières qui voyaient dans ce loisir prenant un moyen de plus de garantir la paix sociale. Une saine occupation en somme. Les compagnies allaient même jusqu'à accepter que les mineurs construisent des pigeonniers, parfois monumentaux, dans le jardin de l'habitation qu'elles mettaient à disposition des mineurs.

De nos jours, les colombophiles sont encore nombreux, nourrissant une réelle économie : un pigeon coûte entre 10 et 80 euros, il faut compter 150 euros par mois pour nourrir 120 pigeons. Dans les pigeonniers, en dépit du soin des
éleveurs en matière d'hygiène,la promiscuité est source de maladies. Le vaccin "colombac" est obligatoire et coute 25 euros pour 50 pigeons. L'équipement de chronométrage, indispensable à la compétition, se vend entre 100 et 500 euros, selon les modèles. Les "champions" sont revendu pour la compétition ou la reproduction, à des coulonneux moins pacients ou plus fortunés, et s'échangent parfois jusqu'à un milier d'euros.

Parallèlement, les bizets, les pigeons d'église, ou les pigeons des villes font l'objet d'une destruction massive, soit par l'emploi de produits toxiques, soit par la destruction de leur habitat traditionnel. 



3. L'animal-compétition : le chien ratier.

Ces chiens donnaient lieu à des concours, dans les mines, et notamment dans la région de Bruay, Lens et Liévin. D'après Luc Delporte, il existait deux types de concours dans lesquels les amateurs engageaient leurs favoris. Les rats étaient dans les deux cas l'accessoire de ces jeux, et étaient voués à mourrir. Ils étaient capturés dans les décharges environnantes quelques jours avant, et retenus captifs jusqu'à l'instant de la compétition.

 - Le concours de vitesse : Deux rats sont placés dans une arène métallique d'environ deux mètres de long sur autant de large, pour un mètre de haut. Le chien est introduit dans la boite et, affamé, se rue sur les rongeurs pour les tuer. Les chronomètres ne s'arrêtent que lorsque les deux rats sont morts. La scène ne dure guère plus de quelques secondes et le record en la matière serait même inférieur à deux secondes.

 - Le concours au pot : Le parc est le même que dasn le concours de vitesse, mais le rat est caché sous un pot de fleurs retourné, et placé parmi une dizaine de pots semblables, vides. Le ratier doit ici, en un minimum de temps, retourner le bon pot et tuer le rongeur.

Ce genre de concours se déroulait en plein air le jour de la ducasse (fête populaire), au carrefour de deux rues, jusqu'en 1930 environ.


4. L'animal-meurtre : le coq de combat.

Les combats de coqs comptent parmi les loisirs les plus populaires de la région. Interdits en Belgique dès 1935, les combats sont limités en France aux "lieux à tradition locale ininterrompue" par un décret du 8 juillet 1964.

Les coqs "batillards" sont issus du croisement entre les faisans et les poules. Les propriétaires de ces animaux, les "coqueleux", les nourrisent d'avoine macérée dans la bière, de fèves et d'eau dans laquelle on a ajouté des clous rouillés (!) .

Les combats se déroulent dans un "gallodrome", parc de trois mètres sur deux. Les pattes armées d'éperons d'acier, pointus, de 5 cm de long, ces animaux s'affrontent, à mort.
Avant le combat, la tradition veut que les coqs ingèrent une gousse d'ail arrosée d'une giclée d'eau de vie, afin d'attiser l'aggressivité des "athlètes".

Présentés face à face pendant quelques secondes, les animaux sont ensuite lachés dans le parc clos. Le combat ne dure souvent pas plus de 5 minutes. Le corps lacérés et troués, le vaincu meurt généralement le coeur transpercé par l'éperon de son adversaire.

Mais, bien souvent, le vainqueur s'écroule quelques dizaines de secondes après la mort de son congénère.

Dans ce cas, le combat est déclaré "nul". Comme au casino, un préposé est affecté à collecter les mises des parieurs avant et pendant le combat. Les engagements sur les paris sont verbaux, une grande tension règne dans ce milieu d'initiés.

Vainqueur ou vaincu, les combattants terminent à la casserole, avec une sauce au vin ou à la bière, agrémenté de lardons, de champignons, et de carottes, suivant la recette locale.

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Animal-machine, Animal-évasion, Animal-compétition, Animal-meurtre, tous sont utilisés par les hommes du Bassin minier dans un but qui touche toujours de près à l'enrichissement, à l'argent.
Que ces pratiques existent toujours ou non, elles continuent à imprégner notre culture, notre quotidien.

Les chiens sont toujours domestiqués, et les agents de la fourrière de la Communaupôle de Lens Lièvin doivent intervenir fréquemment pour saisir des animaux qui, bléssés gravement lors de combat doivent être euthanasiés. Certains chiens, souvent de type "chien d'attaque", ont les crocs remplacés par des crochets de métal, ou les dents plombées. Ils sont élevés pour les combats, pour parier.

La viande de cheval est toujours très populaire dans le Bassin Minier, qui compte un grand nombre de boucheries chevalines. La tradition perdure alors que les dernières mines ont fermé en 1990.

Pour l'Action Antifasciste Artois, la lutte contre le fascisme ne peut se faire sans la prise en considération de souffrance animale, qui répond toujours aux intérêts du capitalisme.

Le régime alimentaire strictement végétalien, et le mode de vie exempt de toute souffrance animale est une solution offerte à la classe ouvrière, au prolétariat, pour combattre les élèments de notre culture qui nous rendent complices des fascistes.

Be antifascist ! Go Vegan !
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