A noter tout de suite le lien pour le système d'infos en construction:http://actionantifasciste.fr/
Dans leur tentative pour imprégner la culture, les fascistes adoptent de multiples tactiques. Parmi ces tactiques, il en est une qui est commune à tous les groupes du mouvement : brouiller les cartes.
Ainsi, dans leurs discours comme dans leurs textes, les fascistes ont décrété la fin des idéologies : prétendant être « modernes », ils ont décidé la fin de la politique : il ne faudrait plus ni droite, ni gauche.
Parmi les arguments développés à l'appui de leur théorie, il est courant d'entendre, un peu comme un slogan : « en finir avec les mots en -isme »! Selon des arguments fumeux et historiquement faux, les fascistes prétendent que le communisme, le fascisme, le capitalisme, le nazisme auraient deux points communs : ils représentent un danger pour l'humanité, et ils se terminent en « isme ».
« isme », le suffixe qui tue, en quelque sorte...
En linguistique, un suffixe est un affixe, du latin ad-fixus : « (qui est) fixé contre ». Affixe qui est placé après une racine pour former un nouveau mot. Les suffixes ont donc une utilité : donner un sens nouveau à la racine employée.
Le suffixe « isme » a une fonction précise, il détermine l'engagement dans un courant de pensée. Par exemple, le « réalisme », en littérature, marque la volonté des auteurEUSES qui se revendiquent comme telLES, de décrire le réel (contre le romantisme notamment).
Les mots en « isme » marquent un engagement pour des idées, ils marquent un choix. L'antifascisme est un choix idéologique.
A l'opposé, on trouve le suffixe « aire ». Le suffixe « aire » marque l'appartenance à une action. Ainsi, le « disquaire » est celui qui vend des disques. Les identitaires, dans leur volonté de cacher qu'ils sont fascistes, qu'ils sont ethno-différentialistes, se présentent avant tout par leur sentiment d'appartenance : les groupes identitaires prétendent regrouper ceux qui appartiennent à une identité supposée.
Les Ch'tis avec Lénine sont antifascistes. Nous sommes antifascistes, au sens où nous nous engageons, nous faisons un choix conscient : celui de lutter contre le fascisme. Notre appartenance au groupe est affinitaire, mais notre appartenance au groupe est aussi guidé par un but, il n'est pas une fin en soi. L'antifascisme n'est pas un état, une posture, mais un outil révolutionnaire.
Rejoins l'Action Antifasciste, pour l'offensive métisse et populaire !
Crée ton groupe autonome !
Ne vous reposez pas sur nous, travaillez vous-même !
V. LENINE
Un article paru dans Nord-éclair cette semaine fait état d'une augmentation des faits constatés de violences faites aux femmes dans le Bassin Minier. Entre 2008 et 2009, de plus en plus de femmes ont osé agir contre la violence qu'elles subissent de la part de leur mari ou concubin. Plus de femmes ont déposé plainte.
A Avion, les neuf premiers mois de 2008 ont vu 109 faits de violence conjugale déclarés et 115 en 2009. A Lens, le commissariat de police a enregistré 334 plaintes en 2009, pour 314 en 2008. Le journaliste rapporte que, selon les services de police, l'amélioration de l'accueil des victimes les « incite à franchir les portes d'un commissariat pour déposer plainte ».
Ce serait donc le fameux sens de l'accueil policier qui permettrait aux femmes de sortir de l'horreur des violences quotidiennes ? Non, cet argument ne tient pas !
En effet, si une femme violentée ne peut que se réjouir d'être entendue par un psy plutôt que par un CRS, il faut quand même qu'elle ait déjà eu à subir les violences, et déjà voulu porter plainte, pour connaître « l'accueil amélioré ». Et quand bien même ce serait son premier dépôt de plainte, si elle va chez les flics, ce n'est pas pour l'accueil, c'est pour obtenir justice !
Des centaines de femmes reprennent possession de leur corps chaque année, elles s'affrontent à la toute puissance de celui qui les humilie, les maltraite, les bat. Leur dignité, leur fierté les poussent à réclamer justice.
Malheureusement, la seule solution qui leur est offerte est de saisir la justice bourgeoise, l'Etat bourgeois. La condamnation du mari ou du concubin ne change rien au fait que les violences ont eu lieu, et même si une femme a su se mettre en sécurité, le patriarcat n'est pas condamné.
Les victimes qui portent plainte s'en remettent aux gros bras de l'Etat, elles sont alors privées de leur volonté de justice, qui prend des voies quelles n'ont pas choisi, et aboutit à une sanction qui ne les satisfait souvent pas.
L'Action Antifasciste Artois encourage les femmes à s'organiser de manière autonome, pour leur propre défense, et pour l'offensive contre la racine du problème : le patriarcat. Femmes : organisons l'autodéfense !
L'expérience de tous les mouvements libérateurs atteste que le succès d'une révolution dépend du degré de participation des femmes.
V. LENINE
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Hapoel s’est fondé sur un constat simple : notre époque est celle de la crise générale du capitalisme.
Ainsi la crise capitaliste fait rage, ceux qui ont un travail souffrent, ceux qui n’en ont pas survivent difficilement, les femmes subissent une violence quotidienne, le racisme se répand et se revendique, les animaux sont exterminés et la planète est saccagée, la guerre règne sans discontinuer depuis 1945.
Ainsi l’antisémitisme s’affirme de manière de plus en plus décomplexée avec un caractère de plus en plus génocidaire : le capitalisme pourrit sur pied, la petite-bourgeoisie s’effondre, l’antisémitisme explose.
Et que voit-on ? Quelles sont les voies proposées à la minorité nationale juive ?
Les sionistes poussent au repli raciste et veulent imposer la fuite vers un ailleurs fantasmé. Les religieux croient se préserver de la politique et écartent les femmes. Les institutions juives enseignent la soumission à la bourgeoisie française et prônent la confiance en son État. Quant aux intellectuels juifs « de gauche », ils nient jusqu’à l’existence de l’antisémitisme.
Bref : l’arbre préfère le calme.
L’arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler !
Car la crise du capitalisme, et ce qu’elle charrie comme barbaries, constituent une tendance inéluctable. Et plus le capitalisme s’enfonce dans sa crise, plus il est féroce dans sa quête de profit : c’est la marche au fascisme et à la guerre impérialiste.
Il est donc temps d’assimiler l’enseignement de Mao Zedong : « Ou bien la révolution conjurera la guerre, ou bien c’est la guerre qui déclenchera la révolution. »
Sauf que pour les juifs, pour les juives, pour les minorités nationales, pas besoin de dessin pour comprendre ce que signifierait la guerre impérialiste…
Reste donc la révolution, reste donc le drapeau rouge.
L’alternative pour la minorité juive se pose ainsi en ces termes : socialisme ou barbarie.
Stalingrad ou Auschwitz.
Et l’existence même d’Hapoel relève d’une course contre la montre, car chaque jour qui passe sous le capitalisme est un jour qui nous rapproche d’Auschwitz.
Certains se moquent, demandent où sont aujourd’hui les parades nazies.
C’est là qu’on voit qui est né avec Auschwitz et Stalingrad gravés dans les tripes, et qui a vendu sa rage de vivre aux dominants et aux racistes.
Car quand la bourgeoisie basculera entièrement derrière la dictature des monopoles, quand la marche au fascisme et à la guerre s’accélerera, il sera déjà trop tard pour construire le rempart antifasciste des masses.
Et il sera déjà trop tard pour nos familles…
En ce sens, Hapoel est peut-être une proposition encore trop en avance, afin d’espérer conjurer Auschwitz. En avance oui, mais pas éternellement…
Voilà pourquoi Hapoel affirme comme unique perspective pour les masses populaires juives : s’organiser pour vaincre, vaincre pour vivre !
Juif ! Juive ! Rejoins l’Action Antifasciste !
Car si ce n’est toi, qui ? Si ce n’est maintenant, quand ?
Et si ce n’est Stalingrad, quoi ?
HaPoel HaAntifashisti, octobre 2009.